Des élus de Charente et de Haute-Vienne étaient mobilisés ce mercredi 6 juin pour défendre la ligne ferroviaire entre Limoges et Angoulême. Après un rassemblement à Angoulême en début de matinée, les Charentais ont symboliquement rejoint leurs homologues de Haute-Vienne en vélorail à Chabanais (16).
Les élus angoumoisins et plus largement charentais se sont rassemblés ce mercredi 6 juin en matinée en gare - et même sur les voies - à Angoulême. Ils entendaient dénoncer l'absence de considération et surtout de travaux concrets pour la ligne entre Angoulême et Limoges. Une ligne qui a besoin de ces travaux, chiffrés par la SNCF à 85 millions d'euros, une estimation communiquée hier par la SNCF, selon notre journaliste Bruno Pillet.
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"Il s'agit de la survie de plusieurs bassins de vie que traverse cette ligne", explique un élu au mégaphone depuis la gare.
Un bassin de 900 000 habitants
Jean-François Dauré, président de Grand Angoulême (PS), était présent à cette manifestation. Pour lui, "le bassin d'utilisation aujourd'hui de la gare d'Angoulême, c'est un bassin de 900 000 habitants, qui couvre une partie de la Haute-Vienne, une partie de la Dordogne, une partie nord de la Gironde, le sud de la Charente-Maritime (...) On ne peut pas laisser ce bassin s'appauvrir en matière de transports".Plus tard dans la matinée, les Charentais ont rejoint leurs homologues de Haute-Vienne à Chabanais, dernière gare avant d'entrer en Haute-Vienne quand on vient d'Angoulême. Symboliquement, les élus se sont rejoints en vélorail dans la gare, pour montrer leur union sur ce dossier.
Nous avons suivi cette mobilisation, d'Angoulême à Chabanais, comme vous le racontent Bruno Pillet et Cécile Landais.
Mobilisation à Limoges
Un peu plus tôt dans la matinée, d'autres élus s'étaient donné rendez-vous en gare de Bénédictins à Limoges (maires de Saint-Brice-sur-Vienne, Saillat-sur-Vienne, Saint-Victurnien...)Ils auraient dû emprunter le tronçon de voie ferrée encore praticable en train sur cet axe entre Limoges et Saillat (dernière gare de haute-Vienne avant d'entrer en Charente) mais les intempéries en ont décidé autrement. La liaison était interrompue en raison d'un glissement de terrain survenu la veille. Cela n'a cependant pas entamé leur détermination à réclamer des travaux et surtout, dans un premier temps, une réunion entre l'État, la SNCF et la Région Nouvelle-Aquitaine. Ils ont bloqué le TER Limoges - Chateauroux de 8h23 qui est parti avec 27 minutes de retard.
Un si long trajet...
La circulation des trains entre Saillat (Haute-Vienne) et Angoulême (Charente) est interrompue depuis le 13 mars 2018. Avant cette date, les voies étaient tellement vétustes que les TER ne circulaient plus qu'à 40 km/h au lieu de 100 km/h. Depuis la fermeture de ce tronçon, la liaison Limoges - Saillat se fait en train, et la liaison Saillat - Angoulême se fait en bus : 2h30 de trajet contre 1h30 par la route, quand la SNCF ne vous propose pas des billets via Libourne (3h23), Bordeaux (3h38), Le Dorat (3h58), Périgueux (4h58) ou par Vierzon (6h16).Malgré la promesse d'un chantier de travaux d'une durée de 3 semaines, près de 3 mois plus tard, rien n'a été fait.
